Post-Piper

Conférence : Fête : Transformation, Subversion, Récupération.

FETE : UN HERITAGE DE TRANSFORMATION, SUBVERSION, RECUPERATION

Post Piper rentre dans une nouvelle année et vous en souhaite une pleine d’euphories en tous genres. Nous étrennons ce renouveau par un regard en arrière : nous vous convions lors de notre prochaine rencontre à tourner la tête pour regarder le passé, et comprendre comment construire le futur de la fête. Les intervenants qui nous font l’honneur de venir nous raconteront leurs trajectoires, comment ils ont fait la fête, se sont emparés de son pouvoir de transformation de soi et du monde, et comment ils ont fondé des institutions de subversion qui ont duré dans le temps. Tout ça autour d’un brunch dans un lieu cosy, propice aux histoires et aux voyages entre les temps.

Nous avons l’insigne honneur d’accueillir Emmetrop en les personnes d’Erik Noulette de Pierre Henri. Association de malfêteuses lesbiennes de l’école des Beaux-Arts de Bourges dans les années 80, Emmetrop fait dégueuler le Centre puis la France de riffs punks et de fluides queer. Punk qu’on retrrouve dans les écrits de Paul B. Preciado ou Virginie Despentes, membres honoraires. Emmetrop n’a jamais cessé de se réinventer au fur et à mesure du temps, pour devenir l’un des centres d’art contemporain les plus importants de France. Erik et Pierre Henri viennent nous raconter leurs trajectoires de fêtards et de transformation de soi, de réinvention du genre « sexuel » comme musical, et nous raconter comment ils ont fait survivre la subversion dans la subvention. Ils viennent nous raconter l’histoire que les vieux vainqueurs ne veulent pas faire entendre. Malheureusement pour eux, le carnaval vient renverser leurs narrations !

Alors SAVE THE DATE : Fête, une histoire de transformation, de subversion et de récupération, c’est le 16 Février de 13h à 16h

Erik Noulettes débarque de son Nord natal à Bourges au hasard des concours d’écoles d’Art au milieu des années 80. Il participe à transformer son association étudiante, prétexte à organiser des concerts de punk, en une pieuvre dont les tentacules enserrent le Centre de la France pour s’étendre jusqu’à Paris. Né d’un ampli loué avec l’argent de la CAF, Emmetrop est aujourd’hui un centre majeur de l’art contemporain en France et compte parmi son alumni Paul B. Preciado ou Virginie Despentes. A force d’agir dans la rage et la désillusion du « No Future », ils s’en créent un. Erik, c’est aussi la transformation. De genre, de pronom, de musique, de corps, d’approches, de sexualités, de casquettes qu’il porte vissées sur la tête. Il a traversé des décennies de fêtes, et ce qu’elles portaient de revendications, d’erreurs ou d’espoir. C’est de cette mémoire festive qu’il nous parlera, et des forces de subversion qu’elle porte , de la fête désabusée des années 80 aux célébrations chthulutiennes de l’éco-sexualité féministe du futur. Car de la teuf qui colle sous les semelles est née Emmetrop, entité miraculeuse et toujours en mouvement !

Il sera d’ailleurs accompagné de Pierre-Henri Jeannin, programmateur des musiques actuelles à Emmetrop, qui pourra nous éclairer sur comment s’articulent aujourd’hui cette subversion artistique en plein Berry, les subventions, le danger de récupération, et la scène musicale.

 

 

 

 

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